L'affaire Thalweg
Quand on fait de la musique mieux vaut avoir un bon avocat.
C'est ce que vous concluerez sans doute à la lecture de ce post.
A la création du groupe berbéro-celtique, en 2000,
nous cherchions un nom qui résume un peu l’idée de rencontre entre les musiques
berbère et celtique. Après avoir longtemps cogité et trouvé plein de noms qui
étaient déjà pris, j’ai ouvert un dictionnaire au hasard et je suis tombé sur
le mot « Thalweg » que je ne connaissais pas du tout. En lisant sa
définition, en gros le contraire de la crête, et son étymologie, « chemin
de la vallée », j’ai pensé que ce mot illustrerait parfaitement l’idée de
rencontre de musiques dévalant les pentes de deux monts contigus, l’un berbère
et l’autre celte. De plus, bien que d’origine allemande, ce mot sonne un peu
kabyle. J’ai expliqué tout cela aux membres du groupe et c’est ainsi que « Thalweg »
a été adopté à l’unanimité.
Le batteur du groupe, petit malin, a déposé ce nom à l'INPI et en revendique la patérnité. Il m'a envoyé son avocat qui m'explique que je n'ai plus le droit d'utiliser ce nom pour continuer mon mixage musical celto-berbere sous peine de poursuites et tout et tout.
Tant-pis, ça me servira de leçon. Et mon prochain album berbéro-celtique, qui est bien avancé déjà, sera publié sous un nom que je garde secret pour l'instant, on ne sait jamais. Je peux juste vous dire que son nom de code est "Zdag-Rdag-Tfouh-Baqqevdaqqevraq" et qu'il contiendra un certain nombre de titres.
Et n'oubliez pas, pour faire de la bonne musique, dégustez des avocats.
La photo représente le groupe dans sa composition originale : Marc Israël à la basse, Samy Chiboub à la batterie, Moulay Aït Si Ahmed à la guitare, Hocine Boukella au chant et à la guitare, Manu Le Houezec aux flûtes, sax et bombarde. Amine Chaffaï, violoniste, manque sur la photo, mais il faisait également partie de l'équipe, comme Philippe Vandenhende, ingénieur du son.